Finance : ce qu’il faut savoir avant de vous lancer

Investir sur des placements financiers, c’est accepter une dose de risque en contrepartie d’une espérance de gain plus élevée qu’avec le livret A ou les fonds en euros. Quelques règles simples permettent de doser et de maîtriser ce risque.

Misez sur plusieurs continents et plusieurs secteurs industriels

Beaucoup d’épargnants misent tout sur l’Europe, voire sur la France, et sur quelques secteurs industriels. Or, les placements financiers ont justement le mérite de permettre une répartition des risques.

Investissez en Europe, mais aussi en Asie, en Amérique, dans les pays émergents : ces régions du monde ne suivent pas les mêmes cycles de croissance.

De même, répartissez vos avoirs entre des valeurs cycliques, liées à la santé de l’économie (énergie, matières premières, bâtiment, informatique…) ; des valeurs de croissance, peu influencées par la conjoncture (haute technologie…) ; et des valeurs défensives, qui résistent bien en période de ralentissement économique (pharmacie, distribution, agroalimentaire…).

Limitez vos achats de titres en détention directe

Une société s’introduit en Bourse à grand renfort de publicité ? Votre employeur vous propose d’acheter des actions de sa société à titre préférentiel ? Investissez, mais sur des montants modestes.

Car les entreprises les plus solides peuvent connaître un accident de parcours : scandale sanitaire ou financier, erreurs stratégiques, émergence d’un puissant concurrent… Les titres en détention directe, ou « titres vifs », sont donc à manier avec prudence et après s’être bien informé.

A l’inverse, les SICAV et des fonds communs de placement (FCP) qui misent sur 20, 30, 40 sociétés voire davantage, répartissent et réduisent ce risque.

Donnez-vous du temps et acceptez les fluctuations brutales

On investit en Bourse quand on a du temps devant soi. Placez des capitaux dont vous êtes certain de ne pas avoir besoin dans les 5 ans qui viennent.

Ainsi, vous vivrez sans stress les inévitables fluctuations des cours. Elles sont spectaculaires et elles piègent les épargnants qui doivent récupérer leur mise en urgence. Mais si rien ne vous presse, vous n’enregistrez que des pertes virtuelles. Les cours finiront par repartir à la hausse : en Bourse, le risque s’atténue avec le temps.

Mesurez votre degré d’acceptation du risque

Aucun placement ne doit vous faire perdre le sommeil. Or, investir en Bourse, c’est accepter une certaine dose de risque. Chacun doit évaluer jusqu’où il est prêt à aller, sachant que l’espérance de gain augmente avec le risque :

  1. Resterez-vous serein si un krach boursier fait plonger de 20 % la valeur de votre portefeuille ?
  2. Quelle est pour vous la juste répartition entre les fonds en euros (peu risqués, peu rentables), et les fonds actions (fortes fluctuations, pas de garantie en capital) ?
  3. Votre objectif prioritaire est-il la stabilité ou le rendement maximum ?

Votre acceptation du risque détermine votre allocation d’actifs, c’est-à-dire la répartition de vos placements financiers entre continents, entre secteurs industriels, entre fonds en euros et fonds actions, etc.

Attention, une allocation d’actifs n’est jamais définitive. Les marchés évoluent vite et le placement sûr d’hier peut devenir risqué demain. A l’inverse, un secteur industriel stable jusque là peut voir bondir sa croissance à la suite d’une innovation majeure.

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