Maladie, invalidité, décès : le bon contrat d’assurance
Une priorité pour les travailleurs non salariés
La qualité de la prévoyance est une priorité pour les travailleurs non salariés : artisans, commerçants, consultants, professions libérales, dirigeants de société… Ils dépendent de régimes sociaux qui les couvrent peu, voire pas du tout, et ne peuvent compter que sur eux-mêmes.
En revanche, les cadres et dirigeants salariés bénéficient de contrats d’entreprises qui pourvoient largement à leurs besoins.
Chiffrez vos besoins en revenus
Bien s’assurer, c’est souscrire des garanties qui couvrent correctement vos besoins.
L’exercice est fastidieux, mais mérite d’être fait. Si demain vous ne pouvez plus travailler, ou si vous disparaissez, quel revenu mensuel faudra-t-il à votre famille ? et quels capitaux pour l’entretien de la maison, l’aménagement du logement en cas d’invalidité, les études des enfants, etc.
Pensez à y ajouter les charges professionnelles fixes qui continuent à courir quand vous ne travaillez pas : loyer, salaire de l’assistante, charges sociales, leasings, etc.
Remettez vos garanties à jour tous les 5 ans
Ce chiffrage de vos besoins doit être réactualisé au moins tous les 5 ans car votre train de vie aura changé entretemps. Tout événement personnel (naissance d’un enfant, divorce, famille reconstituée…) a un impact sur votre budget.
De même, votre activité professionnelle n’est pas linéaire. Si votre chiffre d’affaires progresse de 4 % par an, la hausse cumulée sera de près de 25 % après cinq ans. Vos charges et sans doute, votre budget familial auront augmenté d’autant, de manière imperceptible.
N’achetez pas un prix, mais une sécurité
En matière de prévoyance, il n’existe pas de contrat « malin » ou de « bon plan » pour être couvert à moindre coût. Si un contrat est moins cher, c’est forcément qu’il limite les cas où il vous protège. Il faut étudier les conditions générales pour faire des comparaisons fiables.
Les différences se font principalement sur trois critères :
- Le barème d’invalidité retenu par l’assureur : l’écart de prix peut atteindre 25 % entre un barème standard comme celui de la Sécurité sociale, et un barème qui prend en compte votre profession. Exemple : si vous êtes chirurgien ou pianiste et que vous perdez le pouce droit, vous serez considéré comme invalide à 22 % avec le barème standard, et à 100 % (donc indemnisation pleine) avec un bon barème professionnel.
- La durée de la franchise : vous paierez 40 % moins cher votre couverture arrêt de travail si vous acceptez une franchise de 90 jours au lieu de 30 jours. Mais pouvez-vous tenir 3 mois sans toucher un centime ?
- Le mode de calcul de vos revenus en cas d’arrêt de travail. Il est dit « forfaitaire » si vous touchez une somme contractuelle fixe, par exemple 3 000 euros par mois. Il est « indemnitaire », et la prime baisse de 10 %, si vous touchez un pourcentage de vos revenus des années précédentes. Un risque à bien évaluer si vous connaissez parfois des années creuses.
À éviter : la couverture décès accident
Les assureurs et les banques proposent des contrats « décès accidentel ». Ils sont peu coûteux et répondent à une peur très répandue : il est tentant de souscrire et de repartir en pensant être en sécurité.
Or, des chiffres INSEE de 2013 montrent qu’en France, la plupart des décès sont dus à la maladie. Accidents et suicides ne représentent que 7,6 % des décès chez les hommes, et 5,3 % chez les femmes. C’est le scénario de décès le moins probable.
C’est pour cette raison que l’assurance décès accidentel n’est pas chère. Mais si votre objectif est de protéger votre famille, vous devez souscrire une assurance décès « toutes causes ».
Renseignez-vous sur la gestion du patrimoine