Elections Américaines : scénarii et répercussions économiques - Découvrez l'analyse de nos experts à travers le replay de notre webinaire

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Investissement Financier

Investissement Financier | 21-12-2023

Printemps 2024 : récession ou atterrissage en douceur ?

Après sa poussée de fièvre de 2022, l’économie mondiale a montré cette année de nombreux signes d’amélioration. De quoi espérer pour les prochains mois un atterrissage en douceur, même si le risque de récession reste significatif. Ce manque de visibilité nécessitera des choix d’investissement très ciblés.

Des profits record en Europe et aux États-Unis

L’année 2023 se termine mieux qu’elle n’avait commencé. Les entreprises européennes et américaines ont maintenu leurs marges et enregistré d’excellents résultats : leurs profits dépassent de plus de 30% ceux d’avant le Covid. Ils sont proches de leur plus haut historique ! L’inflation est en net recul : 3,2% aux États-Unis, 2,9% en Europe, quand elle frôlait les 10% un an plus tôt. Quant aux taux de chômage, ils atteignent des points bas historiques dans les pays développés..

La Chine sort lentement du Covid

Malgré la hausse des taux d’intérêt opérée par les Banques centrales, l’économie mondiale n’a pas connu de récession au premier semestre. Aux États-Unis, elle a même affiché une santé insolente. Les taux à 10 ans américains, qui avaient culminé à 5% mi-octobre, amorcent leur décrue : 4,2% mi-décembre. Seule ombre au tableau : la Chine, qui sort avec peine de ses années zéro Covid. Sa croissance en 2023 plafonne à 5%, alors qu’on attendait beaucoup mieux.

Non, la Bourse n’est pas « folle »

Ce contexte favorable explique la bonne tenue des marchés financiers : rappelons que les valorisations actions sont indexées sur les bénéfices actuels et anticipés pour le futur. Certains observateurs se sont alarmés d’une Bourse soi-disant « folle » ; ils avaient oublié cette règle.

Toutefois, les taux d’intérêt élevés conduiront forcément à un ralentissement de la croissance. Et pour le premier semestre 2024, deux scénarios se dessinent. Le premier, privilégié par les investisseurs : un atterrissage en douceur. Le second : une récession.

Le scénario privilégié : atterrissage en douceur

Pourquoi l’atterrissage en douceur a-t-il la faveur des pronostics ? Parce que les bons chiffres de l’emploi donnent aux salariés un levier de négociation sur les rémunérations, donc du pouvoir d’achat. La hausse des profits des entreprises devrait se poursuivre : + 11% aux États-Unis, + 6 à 7% en Europe. L’inflation devrait continuer à ralentir. Ces signaux positifs décideraient les Banques centrales à réduire les taux d’intérêts, ce qui favoriserait la croissance.

Peut-être une récession, mais d’intensité modérée

Mais les marchés ont une propension à l’optimisme qui a déjà été démentie par les faits… Et après 18 mois de taux d’intérêt élevés, le risque de récession existe. Sans parler des troubles géopolitiques du moment (lire encadré). Toutefois, les signaux positifs évoqués plus haut joueront un rôle d’amortisseurs : s’il y a récession, elle sera moins longue et moins sévère qu’on pouvait le craindre.

Vers le début d’un nouveau cycle économique ?

Et après le printemps ? Tout est possible, notamment le redémarrage d’un nouveau cycle économique si les Banques centrales estiment que les taux ont atteint leur point bas. Les marchés changeraient alors de physionomie. Il faudra donc être prêt à remettre en cause les choix de ce début 2024.

Encadré

Ukraine, Proche-Orient, Taïwan : un monde sous tension

Les tensions géopolitiques de cette fin 2023 sont autant de facteurs de risque pour les marchés financiers. En particulier, le conflit en Ukraine, aux portes de l’Europe, présente un potentiel de déstabilisation certain. Au Proche-Orient, le scénario noir serait celui d’un embrasement régional et d’une envolée des prix du pétrole. En revanche, la perspective d’une invasion de Taïwan semble s’éloigner. La Chine a toujours privilégié ses intérêts économiques, et sait que ses exportations seraient lourdement pénalisées. De plus, sa priorité du moment est de traiter la grave crise de son secteur immobilier, qui pèse à lui seul 30% de son PIB.

Nos recommandations aux épargnants

Quels actifs conseiller aux épargnants pour ce premier semestre 2024 ?

Les fonds obligataires : investir maintenant, c’est bénéficier pour plusieurs années de taux d’intérêt élevés, qui deviendront vite supérieurs à l’inflation attendue en 2024.

De plus, si les taux d’intérêt finissent par baisser, la valorisation des fonds obligataires montera mécaniquement. La recommandation Olifan Group : une sélection de fonds obligataires qui arriveront à échéance entre 2027 et 2029. L’avis de Nicolas Boutry, notre Expert : « nous retenons des obligations de qualité, émises par des sociétés internationales de structure financière solide. Et nous privilégions la diversification sectorielle et géographique, en réponse au manque de visibilité sur l’économie mondiale. »

Les fonds actions, pour bénéficier des performances à long terme de cette classe d’actifs, avec beaucoup de sélectivité pour choisir les entreprises les plus solides et les plus dynamiques.

À titre d’exemple, la progression de 15% de l’indice américain SMP 500 en 2023 est due à sept sociétés : les GAFAM, Tesla et Nvidia, premier producteur mondial de processeurs pour l’intelligence artificielle. Si on les retire de l’indice, le SMP 500 est resté inchangé (0%) ! La recommandation d’Olifan Group : une sélection de fonds actions européennes et actions internationales, ainsi que des fonds spécialisés sur des thématiques séculaires et porteuses de valeur à long terme. L’avis de Nicolas Boutry, notre Expert : « il faut miser sur la diversification, en termes de géographie, de style de gestion ou de taille de capitalisation, pour bénéficier de différents moteurs de performance et maîtriser le risque. »

Les produits structurés : leur principal atout est de permettre des plus-values même sur des marchés à tendance baissière.

Une sécurité très appréciable en période d’incertitude. La recommandation d’Olifan Group : le fonds structuré Carbon Tempo, commercialisé à partir de janvier 2024. L’avis de Nicolas Boutry et Rodolphe Bazain, nos Experts : « Il investit à parts égales sur l’Europe et sur les États-Unis, et ne retient que des grandes sociétés qui s’engagent à respecter le Pacte mondial des Nations Unies, initiative la plus importante au monde en matière de développements durable des entreprises.»

Les fonds non cotés : un actif pour investir dans de petites et moyennes sociétés à forte croissance, leaders dans leur domaine, sélectionnées par des gérants expérimentés.

La performance du fonds repose sur celle des entreprises, et moins sur l’évolution des marchés. L’avis de Nicolas Boutry et Sandra Craignou, nos Experts : « Nous retenons des fonds dont les gérants ont derrière eux un long parcours réussi. Des études montrent qu’entre les meilleurs gérants et les autres, l’écart de rendement annuel atteignait 7 à 8% par an. »

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