À qui s’adresse la gestion de patrimoine ?

La gestion de patrimoine s’adresse à tous ceux qui dégagent une capacité d’épargne régulière et possèdent déjà des actifs. Plus leurs actifs et leurs revenus sont élevés, plus ils peuvent accéder à des solutions personnalisées.

Dirigeants d’entreprises, professions libérales, professions indépendantes, cadres supérieurs et cadres moyens, retraités… La gestion de patrimoine s’adresse à un public large, dès lors que celui-ci :

  1. détient des actifs : résidence principale, assurance-vie, biens immobiliers, entreprise, etc.
  2. dispose d’une capacité d’épargne régulière et significative
  3. souhaite organiser son patrimoine et anticiper certaines questions : Quel mode de détention ? Quel mode de transmission ? Quelle protection du conjoint et des enfants ?

Avoir la capacité de faire des choix

L’existence d’actifs et la capacité d’épargne sont en effet deux leviers importants pour gérer, c’est-à-dire faire des choix au service de ses objectifs : optimiser, revendre, racheter, financer un achat immobilier, effectuer des versements programmés pour étoffer un portefeuille boursier, etc.

« Plus les sommes en jeu sont élevées, plus le client aura accès à des solutions personnalisées », ajoute Me Pascal Julien Saint-Amand, notaire à Paris. « Plus les enjeux sont importants, plus le réglage doit être affiné afin de mettre en œuvre une solution juridique et fiscale adaptée aux objectifs. »

Lettre de mission : des coûts affichés en clair

Quel coût, justement ? Difficile à annoncer au départ, tant la gestion de patrimoine est un art du sur-mesure et de l’adaptation à chaque client. Ce n’est pas un parti-pris d’opacité, mais une réalité du métier.

« On sait malheureusement que beaucoup d’épargnants se privent de cette approche parce qu’ils pensent qu’elle n’est pas dans leurs moyens », déplore Me Julien Saint-Amand.

Le client doit faire préciser au conseil qu’il consulte le respect des deux règles suivantes :

  1. Le premier rendez-vous ne coûte rien, il sert à faire connaissance et à comprendre le contexte.
  2. Aucune intervention de conseil n’est facturable avant que le client n’ait signé une lettre de mission qui stipule le montant des honoraires. »

La gestion de patrimoine n’est pas la gestion de fortune

S’il existe une barrière du coût, elle est bien moins élevée dans la réalité que dans l’esprit du public. Des épargnants non assujettis à l’ISF peuvent accéder à du conseil patrimonial de qualité.

« Le niveau des professionnels s’améliore d’année en année », constate Me Julien Saint-Amand. « Si les plus petites structures de conseil sortent peu de la vente de produits, celles qui ont une certaine taille donnent la priorité au conseil et font du très bon travail. »

Rappelons enfin qu’il ne faut pas confondre gestion de patrimoine et gestion de fortune. La première s’adresse à un public que l’on peut qualifier « d’aisé ». La seconde cible des grands propriétaires, des capitaines d’industrie et de riches héritiers, dont le patrimoine se chiffre en dizaines de millions d’euros, voire davantage. C’est un autre monde, qui est géré de manière spécifique en conservant cependant les principes d’interprofessionnalité évoqués ci-avant.

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