Prévoyance et Retraite
Prévoyance et Retraite | 10-07-2015
Assurance de prêt immobilier : pourquoi vous devez comparer
L’assurance de prêt proposée par votre banque n’est pas forcément la meilleure, loin s’en faut. Comparez-là à d’autres pour faire des économies ou être mieux couvert.
En autorisent l’emprunteur à choisir une autre assurance de prêt que celle de sa banque, les lois Lagarde et Hamon se sont attaquées à une rente.
D’ailleurs, certaines banques font aujourd’hui de la résistance : elles font tout pour refuser la délégation d’assurance, même si le nouveau contrat est conforme aux 11 critères de comparaison retenus par la banque ( sur 18 fixés par la loi ).
Des assurances de prêt pour « clients moyens » de 50 ans
Ne vous laissez pas impressionner. D’une part, vous pouvez faire une réponse argumentée pour faire valoir vos droits. Il m’est arrivé d’aider des clients à rédiger de tels courriers ; ils ont eu gain de cause face aux plus grandes banques françaises.
D’autre part, vous avez tout à y gagner. Le recours à une assurance de prêt extérieure peut vous faire économiser beaucoup d’argent ou vous donner accès à une couverture bien meilleure.
Commençons par le bénéfice financier. Il faut savoir que les tarifs des assurances bancaires sont mutualisés pour un « client moyen » d’environ 50 ans. Autrement dit, le client jeune et en bonne santé paie pour celui, plus âgé, qui risque davantage l’arrêt de travail ou l’invalidité.
Plusieurs milliers d’euros à économiser
Or, avec la délégation d’assurance, vous pouvez signer un contrat sur mesure calculé pour votre âge. Vous avez 40 ans, voire 35 ans ? Votre mensualité baissera de quelques dizaines d’euros par mois. Soit plusieurs milliers d’euros au total pour un prêt de 10 ans ou plus.
N’oubliez pas aussi que les taux d’intérêt sont à un plus bas historique. Si vous empruntez à 2 % et que l’assurance bancaire est à 0,50 %, l’assurance représente 20 % du coût total de votre prêt ! Cela mérite qu’on s’y intéresse…
Second gain possible, la qualité de couverture. Là encore, la plupart des assurances de prêt des banques sont faites pour un « client moyen » qui ne pratique pas de sport extrême, ne voyage pas dans des pays à risque, n’a pas un besoin vital de ses mains pour exercer son métier (métiers à dominante manuelle) etc.
Quand l’assurance de prêt ne couvre pas tout
Voilà pourquoi ces contrats bancaires peuvent présenter des « trous » de couverture aux conséquences dramatiques. Et malheureusement, vous ne les découvrirez que le jour où vous serez victime d’un accident. Quelques exemples :
• le contrat ne couvre pas le burn-out ou certaines affections psychiatriques
• il prévoit un délai d’attente de plusieurs mois pour prendre en charge les lombalgies, sciatiques ou autres problèmes de dos
• en cas d’arrêt de travail prolongé, il ne prend en charge vos mensualités qu’après trois mois
• le barème d’invalidité ne correspond pas aux spécificités de votre métier. Par exemple, il prévoit 20 % d’invalidité pour un pouce perdu, alors que vous êtes chirurgien et que vous ne pourrez plus jamais exercer.
Etre couvert en cas de perte de profession
Cette fois, l’enjeu n’est plus d’économiser plusieurs milliers d’euros mais de pouvoir faire face à une perte de revenus sèche, voire à une perte de profession. Comment paierez-vous vos mensualités ? Pourrez-vous conserver l’appartement ou la maison que vous avez acheté ?
Là encore, la délégation permet de mettre en place une assurance de prêt sur mesure, adaptée à votre situation. Son prix pourra être supérieur à celui de l’assurance bancaire. Mais vous saurez pourquoi vous payez plus et vous aurez la certitude d’être bien couvert.
Quand faire jouer la délégation d’assurance ?
L’idéal est de trouver votre assurance avant de signer l’offre de prêt et d’annoncer votre décision au banquier. Je le répète, il pourra faire de la résistance : ce n’est pas possible dans son établissement, son taux sera moins avantageux, votre dossier risque d’être retardé…
Tenez bon, vous êtes dans votre droit.
Vous avez aussi le droit d’imposer le changement d’assureur à votre banque dans les 12 mois qui suivent la signature de l’offre de prêt, dès lors que les fameuses 11 conditions fixées par la loi sont respectées.
Au-delà de ce délai légal d’un an, tout dépend du bon vouloir du banquier. Il a la loi pour lui. Mais si vous êtes un client important, si vous détenez des en-cours élevés, rien ne vous empêche de négocier votre fidélité à votre banque…
En cas de refus définitif, et si l’assurance bancaire vous fait courir trop de risques, le retour à la sécurité passera par la réévaluation des garanties de votre contrat prévoyance (incapacité de travail, invalidité et décès).
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