Prévoyance et Retraite
Prévoyance et Retraite | 04-01-2017
Bien investir en 2017, c’est raisonner en horizon d’investissement
Faut-il miser en 2017 sur l’immobilier, les actions ou les fonds en euros ? Peut-être bien les trois… Tout dépend du nombre d’années dont vous disposez pour faire fructifier votre capital.
S’il y a un piège à éviter en 2017, c’est celui du suivisme. Beaucoup d’épargnants réalisent que les fonds en euros ne rapportent plus grand-chose et les excluent de leur liste. Ils ne souhaitent pas pour autant investir sur les marchés actions, qu’ils trouvent trop imprévisibles.
Reste l’immobilier, porteur d’une forte image de sécurité et dopé par des taux très bas.
L’immobilier, tentant mais incertain
Les prix des logements montent depuis des années. Les programmes sortent de terre un peu partout. Toutes les conditions semblent réunies pour faire un investissement solide et sûr.
Mais le risque, c’est que les épargnant se portent massivement sur l’immobilier et qu’une bulle spéculative se forme. Ce n’est pas une certitude. Mais c’est un scénario plausible.
L’autre risque, même si aucune bulle ne se forme, c’est que l’épargnant achète au plus haut et que la plus-value qu’il espère à la revente ne soit pas au rendez-vous.
Or, les prix montent depuis des années. Certains acquéreurs des années 90 et du début des années 2000 enregistrent des plus-values latentes très significatives. Sommes-nous tout en haut de la courbe ? Impossible à savoir. En revanche, il est clair que nous sommes déjà très haut.
Pour 3 ans et moins : les fonds en euros
Voilà qui me conduit à vous préconiser une autre stratégie patrimoniale pour 2017. Ne raisonnez pas en type d’actifs. Raisonnez en horizon d’investissement : sur quelle durée allez-vous faire fructifier votre capital ? Ou plutôt, comment allez-vous le répartir entre investissements à court terme, moyen terme et long terme ?
Pour la fraction que vous comptez placer pour 3 ans maximum, misez sur les fonds en euros. Ils rapportent peu, c’est entendu. Mais c’est un rendement certain assorti d’une garantie du capital. Sur 3 ans, aucun placement ne peut rivaliser avec de tels atouts.
Pour 3 à 15 ans : les actions
Vous avez prévu d’investir des capitaux pour 3 à 15 ans ? Le meilleur potentiel de plus-value se trouve du côté des actions. Elles ont été délaissées ces dernières années : les niveaux de cours sont raisonnables, en tout cas en Europe et dans les pays émergents. De plus, les entreprises cotées ont mis à profit la crise pour se restructurer et retrouver de la rentabilité. Elles offrent un vrai potentiel de hausse.
Miser sur les actions, c’est accepter du risque (contrepartie automatique du rendement) et de la volatilité, c’est-à-dire des variations de cours parfois spectaculaires. Mais le temps travaille pour vous car il atténue le risque. Et l’aide d’un conseil en gestion de patrimoine vous permet de doser votre niveau de risque en jouant sur les continents, les secteurs d’activité, les types de fonds…
On privilégiera la gestion via des fonds (sicav ou FCP) pour permettre une meilleure diversification et une mutualisation du risque.
Pour mémoire, les audacieux qui ont acheté des actions après le krach de 2008 ont doublé leur mise depuis : 100 % de valorisation. Même en prenant beaucoup moins de risques qu’eux, vous pouvez espérer mieux que les 2 % d’un fonds en euros.
Pour 15 ans et plus : l’immobilier
Vous pouvez investir pour 15 ans, idéalement 20 ans ? L’immobilier peut vous convenir, sous ses différentes formes (Pinel, loueur de meublé non professionnel, démembrement, SCPI…) à définir selon vos objectifs patrimoniaux.
Sur une telle durée, le risque de moins-value qui existe pour des reventes plus rapides sera fortement atténué. Mais attention, l’immobilier n’est pas une martingale. Le dynamisme actuel du marché fait fleurir des programmes de qualité très variable.
Soyez sélectif : investissez là où le marché locatif est porteur, et visez les quartiers où se concentrent commerces, écoles et transports publics.
A l’inverse, méfiez-vous de l’achat « coup de cœur », de la fausse bonne affaire (le dernier lot d’un programme est par définition celui dont personne ne veut) et de la carotte fiscale, qui peut occulter les défauts d’un bien.
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