Actualités
Actualités | 19-12-2022
Retour sur la saison 2022 avec Benoit Daru
Bonjour Benoit, la saison 2022 s’est terminée le 7 octobre avec ta dernière course à Annecy. Es-tu satisfait de ton bilan 2022 ?
Outre le résultat, je suis satisfait de la régularité des entrainements effectués entre janvier et octobre avec un beau volume de 1500km à pied et 430km en natation ce qui représente tout de même 270h d’entrainement ce qui est assez conséquent pour un coureur amateur.
Je pense que c’est une saison qui résume assez bien l’apprentissage que j’ai pu avoir au cours des saisons précédentes, que ce soit sur le plan de l’entrainement, de l’alimentation ou de la gestion des courses.
Quelles ont été tes plus grandes difficultés ?
Je pense pouvoir dire que le plus difficile est de maintenir une vraie régularité dans l’entraînement tout au long de la saison. Quand je reprends l’entrainement après les fêtes donc début 2022, je sais que la première course est dans plus de 5 mois et la dernière dans 10 mois donc pendant toute cette période il faut réussir à rester concentré sur les objectifs qui sont encore loin dans le calendrier. Je n’avais fait qu’un petit trail avant de commencer la saison de swimrun donc forcément quand j’arrive sur le premier swimrun en mai à Toulon, c’est un petit peu l’inconnu parce que je sais que j’ai fait une préparation sérieuse mais je n’ai plus fait de swimrun depuis ma dernière course en octobre 2021. Il faut avoir totalement confiance en ceux qui vous entourent et heureusement ceux qui m’accompagnent au quotidien sont de bons conseils !
L’autre grande difficulté que j’ai ressentie était la crainte de la blessure. En 2021 j’enchaine deux grosses blessures à la même cuisse qui m’empêche de courir à chaque fois pendant deux à trois mois donc psychologiquement vous craignez forcément que cela recommence. Quand vous vous entrainez et courrez que pour vous, cela n’impacte que vous si vous êtes blessé, mais cette année était un petit peu différent avec ce soutien d’Olifan Group qui était une vraie chance et que je ne voulais pas voir être stoppé uniquement à cause d’une blessure qui m’aurait empêchée de m’aligner sur des courses. Là aussi j’ai su apprendre de ces blessures pour ne plus reproduire les mêmes erreurs.
Quels ont été tes plus belles performances ou succès ?
L’émotion la plus forte était clairement ce titre de champion Auvergne Rhône-Alpes avec Guillaume alors qu’on courait ensemble pour la première fois. J’étais aligné en solo sur le format inférieur et une semaine avant la course son binôme se blesse et il me propose de le remplacer sur un format deux fois plus long que ce que j’avais prévu. Etant une personne qui se dit que les choses n’arrivent pas par hasard je me suis laissé tenter et bien m’en a pris ! cela a été 3heures de course ultra serrée puisqu’après 2h30 de course on était trois équipes à se tenir en 30 secondes. Tout s’est joué sur la dernière natation où l’on réussit à sortir avec quelques secondes d’avance que l’on maintient jusqu’à la ligne d’arrivée. Outre ce titre et cette issue incroyable, d’avoir pu partager ces émotions à deux rend l’expérience beaucoup plus intense.
L’autre moment fort de la saison était cette dernière course à Annecy car courir à la maison est toujours particulier. Il y avait les copains du bureau d’Annecy et ma compagne donc forcément j’avais à cœur de bien faire pour finir sur une bonne note. Cela a été une belle course avec une deuxième place à seulement 4 petites secondes du vainqueur. Pouvoir partager ça avec les copains sur mon terrain d’entrainement et traverser le lac d’est en ouest pour finir était une supère expérience !
Pour ne rien rater, abonnez-vous à sa page instagram
Et en 2023, que se passe t-il ?
2023 marque un changement de cap car même si ce sera toujours du swimrun, cette fois ce sera uniquement en binôme avec Michael Montoro qui vit en Suisse, avec pour objectif d’aller chercher une qualification pour les championnats du monde en Suède en septembre prochain ou en 2024 (60km de course à pied et 10km de natation entre les archipels).
Les distances seront plus importantes que ce que j’avais l’habitude de faire car on sera sur des formats avec 40km de course et 8km de nage sur les deux courses qualificatives en Angleterre et en Suisse avec à chaque fois des eaux entre 10 et 14 degrés qui usent les organismes. Passer de format de course de deux heures à des courses de 5 à 6 heures ce n’est pas rien donc forcément l’entrainement sera en conséquence.
C’est un vrai défi où se mêle excitation et appréhension car c’est un saut dans l’inconnu et il faudra gérer le fait d’être deux donc la possibilité d’avoir des niveaux de forme différents. Ce sont les deux courses en binôme faites cette année m’ont permis de me rendre compte que désormais je voulais partager ce goût de l’effort et ne plus courir seul contre les autres.
On va toucher du doigt ce qui se fait de mieux au monde dans le swimrun donc on a hâte de pouvoir situer notre niveau et tout mettre en œuvre pour faire partie des 160 équipes qualifiées.
Benoit Daru, Conseiller en stratégies patrimoniales – Olifan Group Annecy