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Actualités | 11-09-2023

[Olifan Talents] – Benoit Daru aux championnats du monde

Direction les championnats du monde à Otillo : lundi matin 4h45

Nous voilà dans le ferry qui nous amène sur l’île de Sandhamn, à l’est de Stockholm d’où est donné le départ à 6h du matin. Le départ se fait avec les premières lueurs du jour pour un parcours de 65km de course à pied et 10km de natation à travers 23 îles à traverser, tantôt à pied, tantôt à la nage.

Ces championnats du monde sont une première pour ma part, je compte donc sur l’expérience de mon binôme Benjamin qui l’a déjà fait deux fois. Nous optons pour un départ prudent car nous savons que la course sera longue.

Un départ en prudence

Après un départ à pied groupé arrive la première natation qui est aussi la plus longue avec 1,7km pour rejoindre la prochaine île. Le soleil se lève à peine et rapidement ses premiers rayons apparaissent pour nous éclairer. Notre départ prudent nous contraint à nous retrouver dans le paquet pour cette première natation et cela bataille dur pour se faire une place. A ma grande surprise, l’eau n’est quasiment pas salée et je découvre des centaines de méduses qui flottent à quelques centimètres sous la surface de l’eau (par chance c’est une espèce qui ne pique pas). Heureusement la traversée se fait sans dégâts et je découvre alors un terrain côtier très technique avec des rochers lisses rendus glissants par l’eau et les algues, ce qui contraint à la prudence pour ne pas se casser la cheville dès la première heure de course.

Finis à la 58ème place de ces championnats …

Les traversées s’enchaînent à un bon rythme et nous reprenons progressivement plusieurs binômes sur deux sections de course à pied de 9 et 8km. Entrés 100ème dans l’eau au départ, nous remontons jusqu’à la 40ème place. Arrive ensuite le mythique Pigswim, une natation de 1,4km exposée au vent et aux courants. Comme prévu, cela secoue et nous ballote pendant de longues minutes, avant d’enfin atteindre le rivage avec des jambes durcies par l’eau relativement fraîche à 15 degrés.

Après encore quelques traversées, nous arrivons à la plus longue section de la journée : un gros morceau de 17km de course à pied sur une large piste forestière. Nous savons que la course commence maintenant, même si nous avons déjà une quarantaine de kilomètres derrière nous et 7 heures d’effort au compteur. Nous continuons à reprendre des équipes en tenant un rythme régulier puis à quelques kilomètres de la fin, Benjamin commence à marquer le pas, nous alternons alors marche rapide et course. La fin de la course se fait dans la douleur mais nous finissons par rallier la ligne d’arrivée après 10h34 d’effort ce qui nous classe en 58ème position sur un total de 160 binômes engagés. L’appréhension du départ est alors immédiatement remplacée par un mélange de fierté, de satisfaction et presque de regrets de se dire que c’est déjà fini.

Des souvenirs pleins la tête

Nous n’avions pas d’objectif de temps ou de place, l’objectif premier était déjà d’aller au bout de cette course si exigeante tout en donnant le meilleur de nous-même. Quelques péripéties pendant la préparation ont failli nous contraindre à déclarer forfait donc être sur la ligne de départ était déjà une victoire en soit. Nous aurions pu faire mieux, c’est évident mais les conditions météo parfaites et les paysages magnifiques permettent de repartir avec des souvenirs plein la tête. Ces quelques heures coupées du monde, à voguer d’iles en iles semblaient hors du temps, comme une invitation à un voyage qui pourrait ne jamais s’arrêter.

Les championnats : une aventure humaine avant tout

Il y a l’aventure sportive mais aussi l’aventure humaine qui est tout aussi incroyable, partager ce genre de course à deux décuple évidemment les émotions à l’arrivée. Il y a la course en elle-même bien sûr mais aussi tout le processus avant d’être au départ, avec un entrainement particulièrement intensif et volumineux tout au long de l’été pour arriver prêt sur la ligne. Je tiens à remercier Olifan Group pour leurs encouragements et leur soutien sans faille tout au long de cette saison qui a été particulièrement enrichissante !

Benoit Daru, Conseiller en Stratégies Patrimoniales Olifan Group basé à Annecy

 

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